vendredi 18 mai 2007

Je vais bien, ne t'en fais pas


J’ai lu quelque part que Kad Merad s’était vraiment révélé comme acteur (dramatique) dans La Tête de Maman, je ne l’ai certes pas [encore] vu mais ces critiques n’ont peut-être pas [bien] vu Je vais bien, ne t’en fais pas. Un superbe film sur la douleur d’une famille et les rapports entre les gens (bon, c’est un peu toujours le cas dans ce genre de films). Mélanie Laurent revêt son rôle comme une princesse revêtirait une robe de soirée. Un film vraiment superbe, qu’il faut savoir apprécier sans trop se poser de questions sur le réalisme de la situation, bercé par la musique d’AaRON.

Paris, je t'aime


Paris je t’aime ou comment 21 réalisateurs nous offrent leur point de vue sur la capitale française à travers 18 courts-métrages, axés autours d’un quartier. Certains réalisateurs sont connus, d’autres moins, et ce ne sont pas les premiers qui marquent le plus. Même si les frères Coen donnent, à travers le personnage joué par Steve Buscemi, une vision grinçante, comme ils savent si bien le faire, d’un Paris aux mœurs bien cruelles ou Gus Van Sant qui, une fois de plus, prend le parti de la différence, on retiendra les autres, ceux qui se démarquent par des histoires souvent poignantes, pour ne pas dire poignardantes, à l’image de la Place des Fêtes que nous raconte Olivier Schmitz. On sent d’ailleurs une envie de mettre l’accent sur la diversité culturelle et ethnique de Paris, même si l’esthétique est souvent trop propre, on plonge dans un quartier asiatique (Porte de Choisy, Christopher Doyle) surréaliste, après une leçon de tolérance religieuse qui porte à remettre en cause ses préjugés sur les musulmans (j’ai pas dis arabes…)(Quais de Seine, Gurinder Chadha). On peut se demander, parfois, quel est le rapport entre le court-métrage et le quartier qu’il est censé illustrer, voir même avec Paris. On peut se demander et on peut ne pas trouver de réponse, ça ne nous empêchera pas d’avoir le coeur serré après l’histoire de Nihoburo Suwa (Place des Victoire), ou celle d'Isabel Coixet (Bastille). Dans le tas de ceux qui ne peuvent rien faire comme les autres on notera l’histoire marrante des deux mimes et une tentative plutôt décevante, à mon goût, de revoir Dracula à la sauce Sin City (Quartier de la Madeleine, Vincenzo Natali, avec Elijah Wood). On parlera souvent anglais (quand on parlera), et on remarquera pour finir l’histoire profondément touchante d’une postière américaine, qui d’ailleurs est en décalage total avec l’image qu’on peut se faire de l’américain moyen, et c’est pas plus mal, en vacances en France, qui doit être le court-métrage le plus simpliste mais aussi le plus réussi (14e arrondissement, Alexander Payne).

J’ai fait un tour rapide, j’en ai oublié, mais chacun verra à travers ces courts-métrages Paris à sa façon. Enjoy.

Clermont-Ferrand

Canon EOS 400D - 35/105

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samedi 12 mai 2007

Les Joyeux Bouchers

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"C'est le tango des bouchers de la Villette

C'est le tango des tueurs des abattoirs

Venez cueillir la fraise et l'amourette
Et boire du sang avant qu'il soit tout noir

Faut qu' ça saigne
Faut qu' les gens ayent à bouffer
Faut qu' les gros puissent se goinfrer
Faut qu' les petits puissent engraisser

Faut qu' ça saigne
Faut qu' les mandataires aux Halles
Puissent s'en fourer plein la dalle
Du filet à huit cent balles

Faut qu' ça saigne
Faut qu' les peaux se fassent tanner
Faut qu' les pieds se fassent paner
Que les têtes aillent mariner



Faut qu' ça saigne
Faut avaler d' la barbaque
Pour êt'e bien gras quand on claque
Et nourrir des vers comaques

Faut qu' ça saigne
Bien fort
C'est le tango des joyeux militaires
Des gais vainqueurs de partout et d'ailleurs
C'est le tango des fameux va-t-en guerre
C'est le tango de tous les fossoyeurs

Faut qu' ça saigne
Appuie sur la baïonnette
Faut qu' ça rentre ou bien qu' ça pète
Sinon t'auras une grosse tête

Faut qu' ça saigne
Démolis en quelques-uns
Tant pis si c'est des cousins
Fais-leur sortir le raisin

Faut qu' ça saigne
Si c'est pas toi qui les crèves
Les copains prendront la r'lève
Et tu joueras la Vie brève

Faut qu' ça saigne
Demain ça sera ton tour
Demain ça sera ton jour
Pus d' bonhomme et pus d'amour
Tiens ! Voilà du boudin ! Voilà du boudin !
Voilà du boudin !"


Boris Vian

samedi 5 mai 2007

Pour tant qu'il y aura des hommes

« Je pense que l’humanité n’est pas nécessairement la favorite de la nature, que l’humanité peut très bien disparaître, que nous ne sommes pas une espèce sacrée, qu’il y a eu dix millions d’espèces animales jusqu’ici tandis que neuf millions ont été éliminés. On n’est pas une espèce élue comme on l’a cru pendant longtemps, la nature peut très bien se passer de nous. »


« Dans un millénaire on parlera encore de ce millénaire. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve, mais l’avenir ne reviendra pas. Et dans ce millénaire, c’est ce siècle qui fera date, et qui fera tache, un siècle de turpitudes. Nous en sortons exténués, inhibés, esquintés, la queue entre les jambes de l’humanité.
Nuit et goulags, charniers et brouillard. Dans la nuit les feux d’artifices projettent les ombres de la Kolima, d’Hiroshima et des trains pour Auschwitz, plutôt que le premier pas d’un homme sur la lune. Einstein tire la langue ou la beauté d’un Lagardère. Mais l’une des ruses de l’histoire veut que les siècles commencent et finissent là où ils veulent. Ainsi de Sarajevo à Sarajevo notre siècle a pris fin dans les débris de la chute du mur de Berlin. Fini le siècle des grandes impuissances, voici venu le siècle de l’évidence. Fin de l’histoire, pensée unique, nouvel ordre mondial. “Plus rien à voir, circulez.” Nous avons obtempéré, nous circulons, sans rien voir. »

Daniel Mermet

Textes mis en musique par les Ogres de Barback, extraits respectivement du dvd “Conteur d’étoiles” et de “Las-bas si j’y suis, carnets de routes”. À écouter et à entendre.




mardi 1 mai 2007

Sarko mot à mot

Diaboliser Sarko, c'est bien beau, mais on prend quand même le risque de se discréditer. Les reflexions réellenement objectives sur le personnage et ses paroles sont bien trop rares (mais comment cela ce fesse-t-il donc?), voici donc un reportage perdu sur la toile (perdu dans le sens "le petit poucet perdu par ses parents") que certains ont eu la bienveillance de ressortir à la surface. Prennez le temps de le regarder, c'est long mais vraiment intéressant.

Voici deux liens et si ils s'averaient ne plus fonctionner par quelque sorcellerie que ce soit vous pouvez toujours essayer emule ou ce genre de logiciel.
Lien n°1
Lien n°2

"Il n'y a pas de droits, il y a des devoirs, et il y a le mérite, et il y a le travail, et il y aura la récompense"
Nicolas Sarkozy

Des gens se sont battus pour les droits du travailleur me semble-t-il, j'ai jamais été doué pour retenir les dates mais il a eu le droit de grève, le droit de créer et d'adhérer à des syndicats, le droits aux congés payés... Balayer tout ça, une partie de notre histoire et de notre patrimoine, d'un revers de main me semble un peu fort quand même, voila c'est mon commentaire personnel sur une parole de notre futur Calife (j'espère pas quand même mais bon...)